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Moniteur IKO – Interview avec Adrien

Adrien, notre coach Campus Blanc de Méribel, est aussi moniteur IKO. Il nous explique son parcours de moniteur de kitesurf à l’international.

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Adrien, notre coach Campus Blanc de Méribel, est aussi moniteur IKO. Il nous explique son parcours de moniteur de kitesurf à l’international. 

[AA] Adrien, tu es moniteur IKO, peux-tu nous parler de ce diplôme international de kitesurf

[Adrien] L’IKO (International Kiteboarding Organization) est un super diplôme pour travailler à l’international (sauf en France). Toutes les écoles du monde demandent ce diplôme donc si tu veux faire une carrière en kitesurf à l’étranger, il te le faut. Le passage des diplômes est rapide et simple. De plus, le kite est un sport facile qui permet d’évoluer très rapidement et c’est un bon complément avec les métiers saisonniers d’hiver.

Si tu souhaites ouvrir ton école, tu bénéficies aussi d’un gros référencement grâce aux outils IKO. Il faut savoir que IKO est la référence dans le monde pour le kitesurf. D’ailleurs, dans certains pays le diplôme français n’est pas reconnu !

[AA] Tu as ouvert ton école de glisse à Madagascar, peux-tu nous en parler ?

[Adrien] J’ai passé le diplôme IKO en France à Leucate, près de Perpignan. Suite à cela je suis parti à l’étranger, notamment en Turquie et en Espagne, pour travailler pendant les saisons d’été. 

En novembre 2004, j’ai voyagé jusqu’à Madagascar pour rider en windsurf. J’ai tout de suite aimé cette île, à l’époque cette destination n’était pas très connue pour les activités outdoor. Le cadre était sauvage, le vent au rendez-vous. J’ai tellement aimé cette destination que j’ai pris la gérance d’un petit hôtel, près de la plage et du spot, en vue d’ouvrir mon école de glisse. 

« Dans certains pays le diplôme français de kitesurf n’est pas reconnu !« 

La saison d’hiver arrivant, je suis reparti en France pour enseigner le ski comme chaque année. Dès la fin de la saison, je suis reparti sur l’île, mais cette fois équipé ! Je suis arrivé avec du matos et, avec ma femme, on a travaillé sur la préparation de l’ouverture de l’école de voile. 

Nous avons donc lancé notre école de kitesurf en 2005, que nous avons géré jusqu’en 2011. Entre-temps nous avons diversifié l’offre en proposant du windsurf à l’école. 

On organisait aussi des downwind wind & kite sur 1 jour. On chargeait les bateaux et on partait avec les élèves jusqu’à Ramena.

[AA] Que s’est-il passé en 2011 ? Pourquoi as-tu arrêté l’école de glisse ?

[Adrien] On passait 8 mois de l’année sur place pour gérer l’hôtel et la base, en couple. Tu t’en doutes, le rythme de travail était très soutenu, on bossait 7/7J. Quand on rentrait en France pour la saison d’hiver, on n’était pas du tout reposé comme d’autres saisonniers.

On arrivait aussi à un moment de notre vie où l’on souhaitait vivre au même endroit toute l’année, et nous avons donc préféré rentrer en France.

Il faut se rendre compte aussi que la vie à Madagascar était parfois compliquée, c’est encore une île en plein développement. Le confort de la France et mon activité en tant que moniteur de ski, on fait basculer ce choix.

[AA] Comment s’est passé le retour en France ? Est-ce que tu continues d’enseigner la glisse ?

Le retour s’est bien passé ! [rires]. Nous nous sommes installés à Méribel. Etonnamment, je n’ai plus touché de kitesurf ou de windsurf depuis que je suis revenu en France. En fait, ce que j’aime dans le kite ou le wind ce sont les vagues et en France, elles sont loin ! Mais finalement ça ne me manque pas. 

À la place, j’ai pris mon temps pour voir ce que je voulais faire l’été et je suis devenu moniteur VTT, j’adore ça ! 

En 2014, j’ai rejoint Alpes Academy pour devenir formateur au Campus Blanc et ça se passe super bien. Il y a une bonne ambiance, on a un bon taux de réussite dans les groupes (entre 30 et 60% selon les années). Je garde contact avec certains jeunes après la formation et on se croise sur les pistes !

La vie à Madagascar paraît lointaine, je ne regrette pas d’être parti de là-bas. C’était une super expérience mais ce que je vis actuellement l’est aussi.

[AA]Aujourd’hui, sais-tu ce qu’est devenue la destination ?

Quand on est parti, la destination est devenue hyperprisée. Beaucoup de monde commençait à arriver pour développer le kitesurf et le windsurf. Il y a 8 écoles qui ont ouvert depuis. 

Il y a aussi eu des compétitions internationales qui se sont déroulées là-bas et qui ont bien fonctionné. En fait, le spot a été victime de son succès.

[AA] Merci Adrien pour ton témoignage, on se retrouve l’hiver prochain en haut des pistes ! 

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